GALERIE ZBERRO

Jascha Froh

Jascha Froh, né à Krefeld et élevé à Kaarst près de Düsseldorf, vit et travaille actuellement à Berlin. Il aborde la peinture comme un moyen de créer une atmosphère, en employant une technique simple, presque transparente. L’utilisation de l’aérographe ajoute une autre dimension, équilibrant délicatement les thèmes mélancoliques avec légèreté et aisance. Cette interaction crée une tension dynamique entre la lourdeur et la sérénité, entraînant le spectateur dans une interaction avec ses soi-disant personnages et l’immergeant dans leur monde. Inspiré par diverses sources – y compris des personnes, des situations observées, des animaux et même des jouets en peluche – Froh transforme les rencontres en métaphores exprimées visuellement. Son esthétique est façonnée par une enfance entourée de dessins animés, d’art sacré, ainsi que par son expérience d’enseignant en maternelle, fusionnant l’innocence des dessins d’enfants avec des significations symboliques matures et quelque peu sombres. Explorant les complexités de l’existence, Froh tisse dans son art des thèmes de nostalgie, d’isolement et de rencontres éphémères. La contemplation des questions existentielles, du passage du temps et des tentatives de l’humanité pour échapper à la réalité est au cœur de son processus créatif.

Vivant à Berlin, il se confronte aux dures réalités de la vie contemporaine – la solitude, la toxicomanie et la quête permanente de sens. Les peintures de Froh contiennent des détails apparemment aléatoires mais intentionnels – des points délicats, presque invisibles, des traits de crayon et des sous-peintures – qui se révèlent de près et se fondent parfaitement dans ses personnages enfantins et caricaturaux lorsqu’on les regarde de loin. Grâce à cette méthode, ses personnages deviennent une sorte de masque d’eux-mêmes, définis par une « vie intérieure » façonnée par le chaos. Les personnages des peintures de Froh naviguent dans un monde de solitude et de connexions éphémères, incarnant et s’éloignant de la réalité. Dans cet espace, où « rien est tout, et tout est rien », les spectateurs sont invités à un dialogue, confrontant les émotions extérieures et résonnant avec l’atmosphère introspective. Ses peintures, d’une douceur tranquille, chuchotent, offrant un espace où le temps ralentit, où les émotions se suspendent et où la contemplation s’approfondit.